Deuxième édition du baromètre de la santé mentale dans la fonction publique territoriale Moodwork – idealCO – MNFCT

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« Fonction publique territoriale : l’état de la santé mentale des agents territoriaux ne s’améliore pas en 2025 »

6 116 agents de la fonction publique territoriale ont répondu à notre baromètre 2025. Ils sont en mairie, dans les départements, les intercommunalités, les SDIS, les CCAS, les bibliothèques, les écoles, les services techniques. Leur quotidien : assurer une mission de service public au plus près du terrain. Leur état psychologique déjà mesuré en 2024 s’est il amélioré ? Les résultats 2025 montrent que les actions engagées dans le cadre de l’année où la santé mentale est une grande cause nationale, n’ont pas encore porté leurs fruits.

Alors que l’année 2025 voit la Santé Mentale érigée au titre de Grande Cause Nationale et que les agents territoriaux sont en première ligne des crises sanitaires, écologiques et sociales, la santé mentale de ceux qui font le service public local continue de se dégrader et montre l’importance à agir.

Epuisement, Charge de travail, irritation : les signaux sont forts

  • 42 % des agents se sentent épuisés régulièrement par leur travail.
  • 46 % des agents estiment avoir une charge de travail trop élevée (plus d’une fois par semaine). Ce chiffre grimpe à 49 % chez les femmes, 52 % en catégorie A, et 55 % chez les managers. Le pic concerne les 30-60 ans, avec près de la moitié concernés.
  • 42 % déclarent également être irrités régulièrement à cause de leur activité professionnelle.

Ces 3 indicateurs traduisent une pression chronique qui affecte le bien-être émotionnel, les relations interpersonnelles, et la capacité de projection à long-terme. Ils dressent le portrait d’une fonction publique territoriale dont l’épuisement concourt au manque d’attractivité.

Une charge mentale qui déborde le cadre du travail, plus que dans le privé !

  • 65 % des agents pensent à leur travail le soir ou le week-end. Ce chiffre atteint 75% pour le personnel encadrant.
  • 39 % déclarent travailler en dehors des horaires attendus chaque semaine (+3 points vs 2024). Ce chiffre atteint 56 % chez les encadrants et 47 % en catégorie A.

Dans la fonction publique territoriale, la frontière entre vie professionnelle et vie personnelle s’atténue – et de manière amplifiée pour les encadrants -, avec des impacts potentiels sur la santé mentale, la parentalité, le couple ou la vie sociale.

Un déficit massif de reconnaissance et de soutien

  • 43 % des agents disent ne recevoir que rarement de la reconnaissance de leurs supérieurs, moins de quelques fois par an. C’est particulièrement le cas pour les hommes (46 %), les catégories C (51 %) et les plus de 45 ans (jusqu’à 48 %).
  • 50 % des répondants déclarent recevoir rarement le soutien de leur hiérarchie. Ce chiffre monte à 63 % chez les catégories C et 56 % chez les plus de 60 ans.
  • Heureusement, une solidarité persiste et 55 % estiment recevoir un soutien régulier de la part de leurs collègues.

Des risques pour la santé mentale reconnus… mais peu pris en charge

  • 34 % des agents ressentent un risque pour leur santé mentale au travail plus d’une fois par semaine. Ce chiffre atteint 37 % en catégorie C.
  • 56 % estiment que leur collectivité ne se soucie pas de leur bien-être.
  • 49 % déclarent n’avoir jamais été sensibilisés aux RPS dans leur collectivité et seuls 31 % ont déjà suivi une formation sur les risques psychosociaux.

La situation n’évolue pas depuis 2024.

Un attachement fort aux missions malgré tout, qui porte une capacité de résilience

Malgré ce tableau, les agents territoriaux ne se désengagent pas. Le baromètre révèle :

  • 75 % estiment donner du sens à leur travail.
  • 85 % le jugent important, 83 % utile à la société, 64 % stimulant.
  • 57 % pensent avoir une marge de manoeuvre, 64 % la possibilité de développer leurs compétences.

Ces chiffres montrent une forme de résilience. Mais jusqu’à quand ?

L’absentéisme, un état de fait qui impacte la santé mentale des territoriaux

  • 33 % déclarent être en sous-effectif dans leur équipe à cause de l’absentéisme.
  • 39 % estiment que cela impacte leur travail de manière moyenne à forte.

L’absentéisme est le reflet d’une fonction publique éprouvée qui souffre de manque de moyens avec des agents à bout de souffle. Il est urgent d’agir.

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