N°7 : Le cancer du sein en 5 questions

Chaque année en France, ce sont entre 50 000 et 60 000 cas de cancer du sein qui sont diagnostiqués. Cancer le plus mortel chez les femmes, sa prise en charge rapide permet d’augmenter considérablement le taux de guérison. En ce mois d’octobre rose, la MNFCT vous propose quelques conseils pour mieux prévenir cette maladie.

Qu’est-ce que le cancer du sein ?

Le cancer du sein désigne la multiplication anormale de cellules qui forment une tumeur maligne (un carcinome) au niveau de la glande mammaire. Cette maladie prend, en général, quelques mois à se développer. La majorité des cancers du sein se développent dans les canaux galactophores (qui conduisent le lait), on parle alors de carcinome « canalaire ». Quand les cellules se développent au niveau des lobules qui produisent le lait, on parle de cancer « lobulaire ». Les cancers « invasifs » sont les plus agressifs, car ils ne restent pas dans leur lieu d’origine mais migrent vers les tissus voisins, voire dans le reste du corps. Dans ce dernier cas, on parle de métastase.

Quels en sont les symptômes ?

Plusieurs symptômes permettent de déceler la présence d’un cancer du sein. Outre la grosseur indolore et les ganglions axillaires (aisselles) identifiables à la palpation du sein, certains symptômes plus manifestes nécessitent une attention particulière : douleur localisée, rougeur et sensation de chaleur localisée, rétraction du mamelon vers l’intérieur, aspect de « peau d’orange », écoulement mammaire.

Quels sont les facteurs de risque ?

Outre l’âge, les antécédents personnels et familiaux ou les prédispositions génétiques, certains modes de vie favorisent l’apparition d’un cancer du sein chez les femmes. La consommation d’alcool, de tabac, le surpoids, une mauvaise alimentation et le manque d’activités physiques augmentent ainsi les risques. Il est donc possible de réduire ces risques en limitant sa consommation d’alcool et de tabac, en pratiquant une activité physique régulière et en adoptant un régime alimentaire équilibré.

Quels gestes préventifs à adopter ?

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Certains gestes préventifs simples peuvent servir à détecter une anomalie ou un signe précoce. L’autopalpation du sein ne nécessite pas de prise de rendez-vous médical : elle peut se faire à domicile devant son miroir. À effectuer de préférence tous les mois, pour mieux connaître l’anatomie de son sein, cet examen permet de repérer tout signe qui pourrait inquiéter : grosseur, masse, épaisseur, bosse, douleur, … Pour ce faire, il faut palper chaque sein l’un après l’autre avec la main opposée, de haut en bas ou du mamelon vers les côtés. Il ne faut oublier aucune zone jusqu’à l’aisselle. Au cours de la palpation, appuyez de plus en plus fort, afin de mieux détecter des anomalies qui seraient plus profondes. Pour éviter toute confusion, effectuez l’examen en dehors des périodes menstruelles. Si une anomalie est remarquée, il est conseillé de consulter un médecin.

Comment se faire dépister ?

80 % des cancers du sein se développent après 50 ans, un dépistage préventif du cancer de sein (mammographie) est donc proposé aux femmes tous les deux ans à partir de cet âge. Il est pris en charge par les organismes d’assurance maladie. Même sans symptôme apparent, ce dépistage régulier est décisif, car un diagnostic précoce permet d’éviter les traitements lourds et favorise les chances de guérison. Ainsi, les cancers du sein diagnostiqués à un stade précoce permettent d’obtenir un taux de survie de 90 %.

Le cancer du sein guérit dans 9 cas sur 10 lorsqu’il est détecté tôt.